Systématiser le dépôt de plainte par les victimes
À l’occasion de la journée internationale de lutte contre les violences faites aux femmes, le ministre de l’intérieur Bernard Cazeneuve a déclaré souhaiter que les femmes victimes de violences conjugales puissent plus facilement porter plainte.
C’est l’objectif d’une convention avec la police sur le traitement des mains courantes en matière de violences faites aux femmes présentée le 25 novembre 2014 dans le commissariat du 11ème arrondissement de Paris.
Cette convention doit permettre, même en l’absence de plainte, d’organiser le suivi systématique et immédiat de chacune des femmes prises en charge par les intervenants sociaux et associations. Selon le ministre, «22 protocoles comme celui qui doit être paraphé ont d’ores et déjà été signés, notamment en Seine-Saint-Denis ou en Ardèche, et 18 le seront avant la fin de l’année, dans les Ardennes, le Calvados ou encore à la Réunion».
Pour rappel, chaque année, plus de 216 000 femmes de 18 à 59 ans sont victimes de violences physiques ou sexuelles de la part de leur ancien ou actuel partenaire. 86 000 femmes indiquent avoir été victimes de viol ou de tentative de viol, et seules 10% d’entre elles déposent plainte.
Le gouvernement a fait de la prévention et de la lutte contre les violences faites aux femmes une priorité. Le 4ème plan interministériel de prévention et de lutte contre les violences faites aux femmes (2014-2016) présenté en novembre 2013 a fixé trois priorités :
– organiser l’action publique autour d’un principe : aucune violence déclarée ne doit rester sans réponse ;
– protéger les victimes : assurer leur mise à l’abri et un accompagnement spécifique ;
– sensibiliser la société : les violences faites aux femmes ne doivent plus être ni une fatalité ni un tabou.